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Salto mortal

« Millimétrée, marquée par les ruptures et les dissonances, la belle chorégraphie de Toméu Vergès est latine. Expressive, ondulante, charmeuse même dans la gravité, elle a les accents et les couleurs du sud, ce qui n'empêche le clair-obscur. Son visage, on le sent, est tourné vers l'extérieur. Il faut aussi évoquer l'influence du surréalisme, qui transparaît dans certaines scènes. Beaucoup de poésie et d'humour dans cette pièce servie par d'excellents danseurs, qui y évoluent avec naturel et fluidité, tourbillons et libres oiseaux. Salto Mortal a conclu en beauté Traverses, la semaine du Centre Chorégraphique national.

Thierry Guérin, La République du Centre, 7 juin 1999

 

« Tantôt le jeu tourne au cauchemar, et tantôt à la rigolade. « Personne ne sait plus qui il est ni où il se trouve ; chacun n'est peut-être que le prisonnier de son propre rêve ». On n'échappe pas, là encore, à la question que Calderon se posait : la vie est-elle un songe ? Et les songes eux-mêmes que sont-ils ? Du songe ?
Il faut dire qu'ici, danse et théâtre sont imbriqués, réalisme et onirisme offrant des images chocs sans liens narratifs visibles dans l'espace fluide imaginé par le scénographe Emmanuel Clolus.
Toméo Vergès et ses complices jouent et se jouent des rapports de désir, de jalousie et de mort ». Où peut-on les assouvir mieux que dans le rêve ?
C'est Vergès qui nous a eus au tournant ce soir, heureux de suivre des danseurs dont le chorégraphe sait donner une certaine beauté au cauchemar... »

Maurice Piotte, L'Echos du Centre, 13 mars 1997

 

« Artiste aux multiples facettes, le Catalan Toméo Vergès se situe à la pointe de la danse post-moderne, mais il s'en démarque en réactivant les courants surréalistes et futuristes des années folles. Il nous avertit que dans sa création Salto Mortal, il n'y a pas de personnages ; qu'au commencement il y a le corps...
Salto Mortal tient la route, en passant par les sentiers du rêve et de l'imaginaire, offrant une variété de situations : chutes de corps, mouvements robotiques, chassés croisés des quatre belles danseuses pour occuper une chaise...Quelques cris, quelques bruitages, voix off, un zest de musique et des silences accentuent la fantasmagorie. On y retrouve Satie et Max Jacob en filigrane. »

Gilberte Cournand, Les saisons de la Danse, octobre 1996

 

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